Résumé :
Tout, aujourd'hui encore, demeure interrogation en ce qui concerne Georges de La Tour, peintre lorrain de cette première moitié du 17e siècle qui fut celle de Descartes et de Pascal, du cardinal de Bérulle et de Vincent de Paul, mais aussi de la Guerre de Trente Ans qui ravagea l'Europe et laissa exsangue la Lorraine, terre natale de l'énigmatique de La Tour.
Une certitude biographique : les dates de son état-civil. Celle de sa naissance, en mars 1593, à Vie-sur-Seille en Moselle, dans une famille d'artisans aisés ; celle de sa mort, le 30 janvier 1652, à Lunéville, où il s'était installé dès 1620. Soixante années d'une vie sur laquelle les archives ne livrent que de rares jalons : le mariage en 1617 avec Diane le Nerf, fille de l'argentier du Duc de Lorraine ; une maisonnée nombreuse ; l'achat à prix fort d'une maison avec grange et pré ; un séjour à Paris avant 1640 d'où il revient gratifié du titre de
Peintre ordinaire du Roy.
Titre fort prisé en ce temps, qu'il sera seule à porter dans une Lorraine occupée par la France dès 1634, gouvernée en son nom à partir de 1643 par le Maréchal de la Ferté auquel la municipalité de Lunéville offrira avec une belle régularité des toiles de La Tour en cadeau de fin d'année. Parmi celles-ci : "Une nativité", présentée en 1644, dans laquelle il est séduisant de reconnaître la magnifique
Adoration des bergers du musée du Louvre.
Source :
Magazine Sciences Humaines