Le christianisme imprègne, avec plus ou moins d'évidence, la vie quotidienne, les valeurs, les choix esthétiques de ceux-là mêmes qui l'ignorent. II contribue au dessin du paysage des campagnes et des villes. II fait parfois l'actualité. Or les connaissances nécessaires à l'interprétation de cette présence s'effacent, avec rapidité. Du même coup, l'incompréhension grandit.
Admirer le mont Saint-Michel et les monuments de Rome, de Prague ou de Belém, se délecter de la musique de Bach ou de Messiaen, contempler les tableaux de Rembrandt, goûter véritablement certains ouvrages de Stendhal ou de Victor Hugo implique de pouvoir décrypter les références chrétiennes qui constituent la beauté de ces lieux et de ces chefs-d'œuvre.
La saisie des débats les plus récents concernant la colonisation, les pratiques humanitaires, la bioéthique, le choc des cultures suppose, elle aussi, une connaissance du christianisme, des éléments fondamentaux de sa doctrine, des péripéties qui ont scandé son histoire, des étapes de son adaptation au monde. |